L’un des problèmes épineux devant l’initiative individuelle en business est sûrement cette lourdeur et ce freinage causés par les textes qui régissent le fonctionnement non seulement de l’administration, mais aussi de l’économie.
Les acteurs sont unanimes pour dénoncer ces textes caducs qui n’ont rien à voir avec cette époque du digital et de l’abolition des frontières. Nous sommes encore dans une époque où l’on accable les créateurs de projets par un tas de papiers et d’autorisations, et nous sommes encore otages de cette administration en sommeil qui ne peut régler ses créanciers que deux ans au moins à cause d’une fâcheuse série de mesures et de procédures d’un autre temps. Ces textes datant des années 70 et 80, voire plus, sont un véritable handicap à toute réforme sérieuse et tout élan de développement.
Le plus étrange dans cet état des lieux, c’est qu’il n’y a aucune volonté de changer ces textes et de libérer l’Etat de ces inutiles et désastreuses lois comme si des gens, des groupements d’intérêts pérennisaient cette situation qui profite à une technocratie qui tire les ficelles et sait bien que de nouvelles lois vont délimiter son pouvoir. Entre-temps, des jeunes, des professionnels, des compétences désertent le pays avec un chagrin dans le cœur parce qu’ils n’ont pu servir leur patrie qui ne les a pas parrainés. Ces citoyens victimes de ces textes inhumains réussissent ailleurs dans des pays développés qui ont modernisé leur appareil législatif et gèrent en fonction des contraintes et de la réalité d’aujourd’hui et non du 20e siècle. C’est malheureux de le dire, mais notre Tunisie souffre de lois délabrées qui ont tué tout souffle d’innovation à tous les niveaux. Et rien ne nous dit que cela va bientôt changer, tellement cette résistance au changement est solide
Dr. E. Moudoud
15 mai 2023 à 19:02
BRAVO POUR CET ARTICLE SI PERTINENT QUI VA AU-DELÀ DE LA ‘MEDIOCRITÉ’ DES ‘BUZZ WORD’. IL FAUT REVENIR À LA’CONCEPTION’ ET AU SENS MÊME QUE SI LAHBIB DONNAIT AUX MOTS CLÉS DE SON COMBAT: LA CONSTRUCTION D’UN ‘ÉTAT’ …ET SA ‘MODERNIZATION’… MAIS DEPUIS 2011 NOUS SOMMES REVENUS EN ARRIERE…AU MOYEN ÂGE PLUTÔT…COMME LE SOULIGNE SI BIEN VOTRE ARTICLE CECI EXPLIQUE ‘LA FUITE’ DEPUIS 2011 DE NOS JEUNES LES PLUS BRILLANTS POUR ‘SERVIR’ D’AUTRES PAYS AU LIEU DE SERVIR LEUR PATRIE. MAIS CETTE ‘SAIGNÉE’ DE NOTRE TUNISIE VA S’ARRÊTER PROGRESSIVEMENT AVEC LA ‘FIN’ DE L’ISLAM POLITIQUE’ ET DE TOUS LES ‘BRAS CASSÉS’ QU’IL A PLACÉ DANS NOTRE FONCTION PUBLIQUE…. BRAVO ENCORE.